
La décharge de mâchefers à Versoix, c’est NON !
Les Vert-e-s de Versoix s’opposent à la décharge de mâchefers à Versoix !
Ce que sont les mâchefers
Les mâchefers, ou scories, sont les résidus solides issus de la combustion à haute température de nos sacs poubelle et des déchets industriels, à l’usine des Cheneviers exploitée par les SIG. Ces granulés contiennent des métaux (Fe, Cu, Al), des minéraux (silicates, carbonates), des verres et céramiques brisés, des métaux lourds (plomb, cadmium, dioxines et surannés) et sels solubles dans l’eau et le sol.
Où est prévue cette décharge ?
Inscrit au Plan directeur cantonal en septembre 2025, le projet prévoit à Versoix son implantation sur la parcelle des Longs-Prés. Ce terrain de 21 hectares, de 830 m de long sur 430 m de large, s’étire le long de l’autoroute et de la route de Sauverny et au dessus du centre sportif. Il se situe en zone agricole et forestière et à proximité d’un cours d’eau et d’une nappe phréatique.
Combien de déchets sont prévus ?
Les mâchefers représentent 40’000 tonnes en 2024 soit 20 % du poids total des déchets incinérés chaque année. A titre de comparaison, cette quantité correspond à 2’000 camions bennes ou 33 piscines olympiques. Le site de Châtillon, où ils étaient stockés jusqu’en 2022, étant saturé et le site du Jura étant temporaire, il est probable que la décharge accueillera la totalité des résidus.
Quels sont les risques majeurs ?
Les risques majeurs d’une décharge de mâchefers à Versoix sont : environnementaux (infiltration des sols et de l’eau, impact sur la biodiversité), sanitaires (contamination, poussières) et sociaux (circulation, bruit). La proximité d’une nappe phréatique et d’un cours d’eau et son emplacement en zone agricole et forestière, multiplient les risques de pollution par infiltration ou ruissellement. L’eau de pluie qui s’infiltre dans les mâchefers génére des lixiviats, ou jus de décharge, toxiques.
Quelles sont les alternatives ?
Trois solutions principales sont envisagées : la valorisation des mâchefers, notamment en les transformant en granulats ou sable pour la construction ; leur recyclage en circuit court, à proximité de l’incinérateur pour éviter leur transports et la réduction des déchets à la source. Aucune technologie actuelle ne permet toutefois de réduire de manière significative le volume total des mâchefers, limitant encore les alternatives à la mise en décharge.
Mais alors, que faire ?
Aujourd’hui, seuls 20 % des déchets incinérés génèrent des mâchefers. Une motion du Grand Conseil avait demandé de suspendre l’étude d’implantation et de chercher des alternatives. Malgré des efforts de réduction et de recyclage, le volume total des déchets à Genève augmente en raison de la consommation accrue et de la croissance démographique. À Versoix, chaque habitant produit 183 kg de déchets par an et le taux de recyclage en progression atteint 46 %.